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Quels sont les facteurs de risque liés à l'obésité ?

Publié le 22 décembre 2021, mis à jour le 4 mars 2023

Photo marine

Marine
Diététicienne Nutritionniste et Co-fondatrice de Madietenligne

Outre les problèmes psychologiques et physiques que peut occasionner l’obésité, cette maladie représente aussi un véritable danger pour la santé. Effectivement, les masses graisseuses qui s’accumulent dans l’organisme s’avèrent responsables de multiples pathologies. De la tête aux pieds, aucune partie du corps du patient n’est épargnée. Problèmes respiratoires, troubles métaboliques, incontinence urinaire, migraines et cancers, les facteurs de risques associés au surpoids peuvent aller d’un simple inconfort à un véritable calvaire. Qu’engendre exactement la surcharge pondérale alors ? Lumière sur le sujet avec ces affections qui résultent de l’obésité.

Les maladies métaboliques

Les troubles métaboliques se trouvent en tête de liste parmi les effets néfastes du surpoids. De fait, l’obésité abdominale dérègle tout le fonctionnement du métabolisme. Autrement dit l’ensemble des processus de transformation des substances dans l’organisme et les phénomènes qui s’y rattachent (assimilation et biosynthèse).

La répartition anormale des excès de graisse se localise le plus souvent autour des organes émonctoires, plus particulièrement le foie. Une fois qu’il est perturbé, l’organisme subit une modification stricte. Non seulement on observe chez le patient une teneur en triglycérides élevée, mais aussi une forte présence de mauvais cholestérol dans le sang. Ces deux changements engendrent à leur tour une augmentation de la circonférence de la taille. Et une maladie en amenant une autre, les risques de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2 prennent de plus en plus d’ampleur.

Les problèmes respiratoires

Malheureusement, les dégâts occasionnés par l’obésité (qu'elle soit modérée, sévère ou morbide), ne se limitent pas à l’apparence. Plus grave que cela, elle porte atteinte à la qualité de vie de la personne en surpoids. De fait, le malade peut souffrir d’essoufflement et du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil ou SAHOS. Il s’agit d’un problème de santé qui se caractérise par une diminution du débit respiratoire et de la baisse du taux d’oxygène dans le sang. Comme les graisses se réunissent au niveau du cou et du pharynx, cela favorise le blocage répétitif des conduits respiratoires de l’arrière-gorge pendant la nuit.

En conséquence, la personne connaît des éveils de courte durée qui altèrent spécifiquement la qualité du sommeil réparateur. Certes, la majorité ne se rend même pas compte de leur micro réveil nocturne. Toutefois, dans la journée, ils en ressentiront certainement les répercussions. À savoir la somnolence, la fatigue, les problèmes de concentration et de mémoire. Avec l’âge et dans des cas plus évolués, les scientifiques affirment l’existence des risques d’hypertension artérielle, des accidents vasculaires cérébraux (AVC), des troubles du rythme cardiaque ainsi que des maladies cardiovasculaires.

L’incontinence urinaire 

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la fuite urinaire toucherait beaucoup de personnes en surpoids. D’ailleurs, les scientifiques ont démontré que l’énurésie avait un lien direct avec l’IMC ou l’Indice de Masse Corporelle. Selon l’étude publiée par Nurses'Health Study, les résultats de l’expérience sur des femmes de 35 à 54 ans prouvent que celles qui dépassaient 35 IMC étaient beaucoup plus exposées que les autres. Cela s’explique par la pression qu’exerce l’excès de poids sur la zone abdominale. À force de subir la force constante de la surcharge pondérale, les muscles du périnée finissent par s’affaiblir. Cette fragilité favorise l’apparition de :

  • l’incontinence urinaire à l’effort (fuite d’urines en cas d’efforts brusques comme l’éternuement et la toux) ;

  • l’incontinence urinaire par impériosité (envies pressantes d’uriner qui conduit finalement à une perte d’urine).

Par ailleurs, le diabète de type 2 dû à l’obésité participerait également à la manifestation de l’énurésie. La maladie détériore les nerfs et crée des troubles au niveau de la vessie. Autrement dit :

  • soit, cette dernière ne se vide plus correctement ;

  • soit, elle génère une miction excessive (besoins fréquents d’aller aux toilettes).

Quoi qu’il en soit, les deux cas déclenchent une fuite urinaire.

Les maux de tête 

Parmi toute une liste de pathologies associées à l’obésité, les maux de tête représentent la dernière chose à laquelle la majorité pense. Effectivement, à première vue, ils ne possèdent aucun lien apparent. Pourtant, lorsque l’on s’intéresse de plus près à la relation migraine et surpoids, le constat révèle une interdépendance. De fait, selon plusieurs recherches scientifiques, le poids influence les maux de tête. Pour devenir plus précise, l’obésité les aggrave. L’étude (réalisée par le Harvard T.H. Chan School of Public Health et de l’Université Johns Hopkins University aux États-Unis) publiée dans la revue Neurology en 2017 confirme d’ailleurs ces propos. D’après cette dernière, le risque d’attraper une migraine s’élèverait à 21 % pour les individus obèses.

Pareillement, l’étude du professeur Marcelo Bigal prouve que le surpoids est bel et bien un facteur de risque de céphalée chronique quotidienne. Son expérimentation s’est reposée sur une interrogation de 143 433 personnes. Cette analyse lui a permis de constater que ce type de pathologie se présentait plus fréquemment chez les individus en surpoids avec 5,2 % contre 4,1 %.

Le cancer 

Chaque année, de nouvelles études scientifiques établissent des liens de plus en plus étroits entre l'obésité et le cancer. En effet, d’après les explications scientifiques, comme la surcharge pondérale empêche le bon fonctionnement des cellules lymphocytes, ces dernières n’arriveraient plus à éliminer les cellules cancéreuses. Ainsi, le surpoids favoriserait le développement du cancer. Citons : le cancer de la prostate, de l’œsophage, du foie, du rein, du pancréas, de la vésicule biliaire...

De plus, en présence de masses graisseuses excessives, les chercheurs ont remarqué que les cellules cancéreuses avaient tendance à puiser dans les acides gras au lieu de consommer du sucre. En conséquence, ce phénomène provoque une carence en énergie pour les cellules anticancéreuses. Cette faiblesse ne ferait que renforcer la progression de la tumeur dans l’organisme. Tout ce constat résulte de l’étude clinique publiée dans la célèbre revue « Cell ».

Pour conclure, l’obésité provoque de nombreuses pathologies aussi dangereuses les unes que les autres. Voilà pourquoi mieux vaut prévenir que guérir. Et ce, même s’il ne s’agit que de maladies à risques. Outre les cinq maladies mentionnées dans cet article, sachez que la surcharge pondérale peut également devenir l’origine de problèmes articulaires et d’infertilité. La bonne nouvelle est qu'il est possible de l' éviter en adoptant une alimentation équilibrée et en pratiquant des activités physiques régulières.

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